Fairtrade fait un pas en avant vers de meilleurs salaires pour les travailleurs de la banane

Bonne nouvelle pour les travailleurs des plantations de bananes Fairtrade : un nouveau salaire minimum plus élevé, entre en vigueur aujourd'hui. Désormais, les travailleurs dans les plantations de bananes certifiées Fairtrade recevront un salaire net d'au moins 70 % du revenu vital. Au total, cela représente une augmentation de salaire allant jusqu'à 15 % pour plus de 12 000 travailleurs. Cette augmentation de salaire fait partie d'une approche plus globale de l'ONG qui a pour objectif ultime de garantir un revenu vital aux travailleurs des plantations de bananes certifiés Fairtrade. Toutefois, pour garantir que tous les travailleurs du secteur de la banane aient accès à un revenu vital, il faut des mesures additionnelles telles qu’une coopération au sein de plateformes multipartites ou encore l’ancrage juridique du droit à un revenu vital. En attendant ces initiatives, la certification Fairtrade fait aujourd’hui plus que jamais la différence. Alors, les distributeurs belges, vous êtes avec nous ?

Aujourd'hui, le 1er juillet, un nouveau salaire minimum Fairtrade pour les travailleurs des plantations de bananes entre en vigueur. Désormais, ce salaire correspond à 70 % du salaire net dont les travailleurs ont besoin pour avoir des conditions de vie décentes, c’est ce que l’on appelle le salaire ou le revenu vital.  Des mesures supplémentaires sont également prises pour garantir que l'écart entre le salaire minimum Fairtrade et le revenu vital soit comblé le plus rapidement possible. Un salaire vital correspond à un revenu ou un salaire qui permet aux personnes de bien se nourrir, se soigner, s'instruire et répondre à d'autres besoins fondamentaux pour eux et pour leur famille, et qui leur permet de disposer d'un minimum d’épargne pour faire face à des imprévus. Pour les travailleurs des plantations de bananes Fairtrade en Afrique de l'Ouest et en République Dominicaine, la différence est la plus grande, avec une augmentation de salaire d'environ 15 %. L’augmentation du salaire minimum Fairtrade ne se limite pas à ces deux pays/régions, mais est appliquée partout, même lorsque le salaire minimum légal y est inférieur. Au total, 12 000 travailleurs de la banane bénéficieront d’une augmentation de salaire importante. « Fairtrade a reconnu que le salaire minimum actuel est insuffisant pour répondre à nos besoins », déclare Minel Bellamy, ouvrier dans une plantation de bananes et président du réseau des travailleurs Fairtrade en République Dominicaine. "Grâce à ce nouveau salaire plus équitable, nous pourrons mieux prendre soin de nous et nous pourrons envoyer de l'argent à nos familles en Haïti." 

Une stratégie pour un salaire vital pour les travailleurs des plantations de bananes

L'augmentation du salaire minimum fait partie de la stratégie de Fairtrade qui vise à garantir un salaire vital aux travailleurs du secteur de la banane, et va de pair avec l'obligation pour leurs employeurs de conclure des accords avec les syndicats afin de prendre des mesures pour combler l'écart restant avec le salaire vital. La prime du commerce équitable peut également être utilisée à cette fin et peut au moins partiellement servir comme un revenu complémentaire. Les entreprises qui achètent des bananes certifiées Fairtrade ont aussi la possibilité de s'engager davantage en payant une contribution supplémentaire par caisse de bananes pour combler l’écart avec le salaire vital de 100 %. Fairtrade poursuit également son travail de renforcement des syndicats et veille à ce que les salaires vitaux soient ancrés dans les négociations collectives.  L'organisation développe également des programmes personnalisés qui s'attaquent aux causes sous-jacentes spécifiques des bas salaires et aux défis par origine, comme les écarts de rémunération entre hommes et femmes. 

Un salaire décent grâce au Fairtrade et ...

Fairtrade prend donc des mesures concrètes pour garantir que les travailleurs et travailleuses des plantations de bananes Fairtrade reçoivent un salaire vital. Mais pour garantir que les personnes travaillant dans TOUTES les plantations de bananes aient accès à un salaire vital, il faut aller plus loin. Les plateformes multipartites, où tous les acteurs de la chaîne s'engagent concrètement en faveur de salaires et de revenus décents, peuvent jouer un rôle majeur à cet égard. Le partenariat "Beyond Chocolate" prend des mesures importantes dans ce sens. Le processus en cours concernant la loi sur le devoir de diligence constituerait également une avancée majeure, à condition que le droit à un salaire vital y soit intégré. Mais pour l'instant, c'est principalement grâce aux bananes Fairtrade dans les supermarchés que nous pouvons garantir que les travailleurs des plantations de bananes reçoivent un salaire équitable. Et il y a certainement encore du travail à faire: la part de marché des bananes Fairtrade en Belgique est actuellement de 21,5%. C’est déjà pas mal, mais il est clair que des améliorations sont encore possibles. En Suisse, par exemple, les bananes Fairtrade représentent 56 % des ventes totales des bananes. Alors qu’il est probable que nos chers diables rouges affronteront les suisses au championnat d’Europe, pourquoi ne pas essayer de les battre déjà maintenant avec une part de marché plus importante pour la banane Fairtrade ? Allez, chers distributeurs belges, vous êtes avec nous ?

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À propos de Fairtrade Belgium

Fairtrade Belgium est une ONG qui fait partie du réseau Fairtrade International. Sa mission première est de mettre en relation les agriculteurs et travailleurs d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, les entreprises, l’industrie, et les consommateurs afin de développer une économie durable, qui met l’humain et la planète au centre des relations commerciales. En proposant un modèle de commerce plus juste - et reconnaissable via le label Fairtrade - l’objectif final est d’amener les agriculteurs et travailleurs dans nos chaînes d’approvisionnement à obtenir au minimum un revenu vital. Pour atteindre ce but, Fairtrade sensibilise également les citoyens et acteurs de la société civile belge au commerce équitable comme outil permettant d’atteindre ensemble les Objectifs de développement durable des Nations Unies.

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